Chine : il y a longtemps que je t'attends...
Chaque jeudi soir, sur le campus de XISU (Xi'An International Studies University), le "English corner" s'anime. Notre université est spécialisée dans les langues étrangères et de nombreuses langues y sont étudiées et enseignées.
Les étudiants chinois sont avides de pratiquer les langues qu'ils apprennent et, en particulier, l'anglais qui, à leur avis, leur ouvrira les portes de "l'Amérique" (entendons les Etats-Unis). Leur enthousiasme n'a pas de limites et, pour pratiquer, ils arrêtent les étrangers qu'ils rencontrent pour échanger quelques mots ou quelques moments. Je me fais invariablement arrêter une douzaine de fois chaque jour pour m'entendre poser les questions : d'ou êtes-vous ? que pensez-vous de la Chine ? combien gagnez-vous d'argent ? etc.
La plupart du temps, je réponds brièvement en souriant. Parfois, l'oeil résolument fixé sur le sol, je file aussi rapidement que je le peux. Mais, le jeudi, je fais un effort spécial car l'enthousiasme des étudiants me touche et, hier soir, vers 22 h, j'ai passé environ une heure et demie à répondre aux questions les plus diverses (en anglais). Heureusement, le temps était très doux. Les sujets que les étudiants ont abordés hier ont touché :
- la législation de mon pays d'origine sur l'euthanasie...
- la liberté religieuse en Europe...
- les maladies sexuellement transmissibles...
- les langues régionales et leur préservation...
- l'attitude des Européens face à la Chine...
et d'autres ! Je leur mentionne que je n'ai pas la science infuse mais ils sont infiniment reconnaissants qu'on s'arrête pour les écouter. A la semaine prochaine, ont-ils dit. Et j'ai dit oui !
Commentaires :
Re:
Je ne vois pas pourquoi l'anglais ruinerait plus l'éducation chinoise qu'il ne ruine l'éducation française... Ce n'est qu'une langue. La culture occidentale peut-être ?
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